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Chapitre VI : Voyage à Huntingdon

Chapitre VI : Voyage à Huntingdon

Chapitre VI : Voyage à Huntingdon
 
Huit heures, le lendemain, je vais prendre mon petit-déjeuner, Holmes était déjà parti. Mme Hudson m'apprit qu'il n'avait toujours pas mangé et qu'il avait reçu une lettre de son frère juste avant son départ précipité de l'appartement. Je soupirai avec lassitude et me préparai à me restaurer. Enfin Holmes refit bientôt surface dans la matinée. Son visage était encore plus pâle que d'habitude, mais il conservait sa vitalité. 
- J'espère que vous êtes prêt à partir en chasse mon cher Watson. Nous allons immédiatement chez ce cher Tenderley. Mon frère nous rejoindra ultérieurement. 
J'obéis avec plaisir à l'ordre de Holmes. Un fiacre nous attendait à la porte du 221 b Baker Street. Durant le cours voyage mon compagnon me fit le récit succinct de ses aventures de la matinée.
- J'ai reçu à six heures du matin un télégramme de Mycroft m'informant qu'une lettre de menaces avait été adressée à Braineson. Je l'ai ici ! Elle a été rédigée à l'aide de caractères d'imprimerie du Daily Telegraph d'hier soir, on les a découpés minutieusement à l'aide d'un petit ciseau très bien aiguisé, peut-être un ciseau de barbier. Je suis allé voir Mycroft et Braineson, qui est très abattu d'ailleurs. Il a demandé une protection permanente de la police, Lestrade a fait le nécessaire. Puis j'ai rencontré le médecin légiste de Scotland Yard, le docteur Scott, pour faire un peu le point sur les crimes commis par John Spencer. C'était selon le docteur Scott un réel travail de boucher, il m'a donné quelques détails sordides. Ma foi, Jack L'Eventreur n'a qu'à bien se tenir ! Par contre il m'a donné une information assez intéressante. Chaque victime du sexe faible a été violée. 

- Seigneur, soupirai-je. Nous poursuivons un véritable monstre ! Et l'heure de la mort de Sir Edward ?
- C'est ce que nous pensions, entre onze heures et demie et minuit. La mort fut bien entendue instantanée. 
- Avec un coup de revolver en plein crâne le contraire aurait été étonnant.
- N'est-ce pas ? Et si je vous disais que Sir Edward avait bu un whisky quelque temps avant sa mort, arriverais-je à vous surprendre ?
- Vous vous y attendiez.
- En effet, reconnut Holmes. L'intendant M. Sheppard m'a juré qu'il n'avait servi aucun verre d'alcool à Sir Edward le soir de sa mort. Mais il m'a montré le tantalus caché dans la commode élisabéthaine. N'importe qui peut y accéder, il suffit de connaître son emplacement. Voilà c'est à peu près tout. Maintenant j'ai besoin de faire avouer l'inspecteur Tenderley si je veux que mon enquête avance. Qui est ce criminel terrible qui a poussé Sir Edward à se suicider après avoir bu un verre de whisky en sa compagnie ?

La maison de l'ancien inspecteur restait inchangée, toujours lugubre et pauvre mais par un je ne sais quoi, je la trouvais doublement lugubre et sinistre. Elle me fit froid dans le dos et je crois que Holmes ne fut pas étranger à cette sensation de mort. Alors que nous descendions de fiacre devant le portail, un petit homme accourut vers nous en faisant de grands signes. Je reconnus immédiatement le célèbre inspecteur principal de Scotland Yard, Georges Lestrade.
- Bonjour Lestrade. Comment va Tenderley ? Meurtre ou suicide ? S'exclama Holmes en souriant.
Lestrade contempla mon ami avec un profond étonnement.
- Meurtre. Mais comment diable savez-vous qu'il est mort ? Nous ne sommes là que depuis cinq minutes. C'est la bonne qui nous a prévenus.
- Lestrade, expliqua Holmes d'une voix lasse. Si la police est chez quelqu'un, ce n'est déjà pas bon signe, mais lorsqu'il y a le médecin légiste, il y a un corps. J'aperçois la vieille bonne de l'inspecteur en larmes sur le pas de la porte, donc c'est son maître qui est mort. 
- En effet, et ce n'est pas beau à voir. Venez, je vais vous montrer.

Nous suivîmes Lestrade jusqu'au salon où Tenderley nous avait précédemment entretenus. La petite pièce n'avait pas changé, toujours le même désordre, sauf que le vieil inspecteur était étendu sur le sol, le crâne fracassé par une balle tirée à bout portant. Une autre blessure sur la poitrine attestait qu'« on » avait tiré plusieurs fois sur le malheureux. Le tapis était rouge de sang figé. Je reconnus à la blessure la marque d'une balle de gros calibre. Fusil ? Le résultat était des blessures hideuses. La tête, en charpie, était à peine reconnaissable. J'observai le corps pendant quelques secondes. Tenderley n'avait pas dû souffrir, mais je ne voyais pas l'utilité de la deuxième balle. Une seule aurait suffi. C'était un raffinement de cruauté que je trouvai répugnant et inutile. Le cadavre en sang de Tenderley était affreux à regarder et me rappelai furieusement les morts de mes batailles en Afghanistan.
Holmes se pencha sur le corps et se mit à le fouiller sans changer d'expression. Ensuite, il se tourna vers moi, essuyant ses mains poisseuses de sang sur son mouchoir.

- Vos conclusions Watson ?
- Des blessures aussi affreuses ne peuvent provenir que d'un fusil. L'homme qui a commis cette atrocité a tiré à bout portant.
- Un fusil de chasse ?
- Je ne suis pas certain Holmes. On dirait des blessures de guerre. Je pencherai plutôt pour un fusil de l'armée.
- Parfait, s'exclama Lestrade. Il ne nous reste plus qu'à arrêter l'ensemble des soldats postés en Angleterre.
- J'ai la nette impression que cet homme a été tué par ta faute, mon cher Sherlock.
Mycroft Holmes apparut dans l'encadrement de la porte d'entrée. Il tenait la canne de Tenderley à la main et nous observait posément de son regard calme et serein. 
- Moi aussi. 
- Que lui as-tu donc demandé hier ?
- Des renseignements sur Sir Thomas Morrison. 
- John Spencer, Sir Thomas Morrison. L'inspecteur Tenderley a trempé dans quelques affaires louches, affirma Mycroft. J'ai vérifié son compte en banque. Il vivait confortablement pour un simple inspecteur de Scotland Yard à la retraite.
- Chantage ? Demanda Sherlock Holmes en rejoignant son frère. 
- Plutôt un salaire régulier pour des basses besognes. 
- Comme fermer les yeux sur des meurtres ?

Les deux frères se regardèrent et sourirent, contents de voir que leurs recherches concordaient.
- Et ton fumeur de cigares turcs ?
- Envolé. Nous trouverons bien sa piste d'ici peu. Et ton petit Wiggins ?
- Pas encore trouvé celui qui a tenté de l'assassiner.
Mycroft Holmes haussa les épaules et nous jeta un regard impassible. 
- Nous devons tout mettre en ½uvre pour protéger le secrétaire de Sir Edward si nous ne voulons pas un autre meurtre sur les bras.
- Je ne suis pas sûr qu'il risque réellement de se faire assassiner, murmura Holmes. Où est-il maintenant ?
- Sous bonne garde. Ne t'inquiète pas.
- Je préfère cela. Je crains plutôt qu'il ne nous file entre les doigts.
Holmes leva les yeux et observa fixement son frère. Quelque chose passa dans l'air.
- Il ne pourra pas ! 
- Bien, nous avons fort à faire.
Sans attendre une réponse, Holmes sortit. 

Nous reprîmes le fiacre et à ma grande surprise Holmes donna l'adresse de la gare la plus proche.
- Où allons-nous Holmes ? 
- Cher Watson, que diriez-vous d'un court voyage à Huntingdon ? Nous serons de retour ce soir, si tout se passe bien.
- A Huntingdon ? Dans quel but ? 
- Il semblerait qu'on s'acharne à faire disparaître toutes les personnes mêlées de près ou de loin à notre affaire. J'ai un témoin primordial à rencontrer à Huntingdon. J'espère qu'il est toujours en vie.
Nous nous retrouvâmes bientôt dans un compartiment de première classe en partance pour la belle campagne anglaise. Comme à son habitude Holmes se tut et durant tout le voyage, je ne pus rien tirer de lui. 
Arrivés à Huntingdon, nous nous arrêtâmes dans la première auberge visible naturellement nommée " L'hôtel de la Gare ". Holmes posa ses deux coudes sur le bar et commanda un verre de sherry. 

L'aubergiste le servit avec empressement, son établissement étant complètement vide. Holmes sirota son verre en laissant errer ses yeux aux alentours.
- Il n'y a pas grand monde dans votre auberge, constata-t-il.
- Ben on peut dire que vous êtes observateur vous, sourit le patron. Revenez ce soir et vous verrez si mon hôtel est vide.
- Pourquoi pas ?
A la pensée d'avoir deux clients de plus, une lueur gourmande brilla dans les yeux du tenancier.
- Cela dépend de l'avancement de mes recherches. J'ai besoin de trouver quelqu'un.
- Qui ? Je connais tout le monde ici.
- Des paysans, fit Holmes avec une moue de mépris. Les Weaver. Ils ne payent pas leurs dus. Ça commence à faire jaser.
L'aubergiste hocha vivement la tête pour acquiescer.
- Ça m'étonne pas, moi aussi j'ai eu bien du mal à faire rembourser les ardoises du père et le fils suit le même chemin. 
- Un alcoolique ?
- Hélas. C'est pas ma faute si les gens arrivent pas à s'arrêter de boire tout seul. Il faut que je les vire de mon auberge avant qu'ils tombent sur mon parquet. Ça fait mauvais genre.
- J'imagine. Et vous dites que vous avez déjà eu des ennuis avec le père ? Quelle tristesse !
- Remarquez, j'exagère quand je dis qu'il ne payait pas ses verres. Il lui arrivait de débourser de belles sommes d'argent parfois. Mais ça durait pas. 
- Cela suffirait à rembourser leurs dettes. J'ai quand même été obligé de me déplacer avec mon collègue pour les rencontrer à ce sujet.

Holmes prenait une voix fâchée. Il paya son verre et demanda l'adresse de la famille Weaver. Nous nous dirigeâmes ensuite vers leur ferme. 
- Qu'est-ce cela veut dire Holmes ?
- J'ai réussi à obtenir l'adresse de mes gens sans perdre un temps précieux. Je ne connais que le nom du témoin dans l'affaire Gabrielle Harker. 
La porte était fermée, personne ne répondit à nos multiples demandes. N'y tenant plus, Holmes sortit son attirail de cambrioleur et força l'entrée. 
Ce que nous vîmes à l'intérieur fut assez épouvantable. Deux cadavres pourrissaient lentement à l'étage de la maison. Un homme, la vingtaine passée, et une vieille femme, étaient étendus sur le sol des chambres. Les corps étaient disposés dans des postures grotesques. Par contre je m'aperçus avec répulsion que l'assassin avait une fois de plus, tiré à bout portant des balles de gros calibre. Holmes observa les dépouilles quelques secondes puis poussa un long soupir en se relevant. 
- Décidément les portes se ferment les unes après les autres devant nous, mon cher Watson.
- Les portes ?
- On ne les a pas assassinés pour leur argent ou une paire de lapins. 
- Certes. Le criminel s'attendait à ce que vous vouliez les interroger. C'est diabolique. 
- Assez en effet. A quand remonte la mort à votre avis Watson ?

Les corps étaient bien froids, rigides. Cela faisait déjà des heures qu'ils étaient décédés. De plus une nuée de mouches volaient au-dessus des cadavres, se nourrissant de la chair morte.
- Au moins deux jours. Ils commencent déjà à se décomposer par cette chaleur.
Holmes hocha la tête pour approuver mes dires puis il m'abandonna pour fouiller toute la maisonnée. Cela ne dura que quelques dizaines de minutes, je sortis à l'extérieur, cherchant de l'air frais, loin de toute l'horreur qui nous encerclait. Bientôt mon compagnon me rejoignit, le visage fermé.
- Aucune piste ?
- Vous savez Watson, rétorqua sèchement Holmes. Tous les criminels ne perdent pas de poussières de tabac ou de grains de sable dans le but de faciliter les enquêtes criminelles. 
Je ravalai l'insulte et repartis à l'attaque.
- Maintenant que les Weaver sont morts, que Tenderley est réduit au silence, qu'allez-vous pouvoir faire de constructif ?
Je ne pouvais m'empêcher de parler durement à mon ami. Holmes gardait les yeux fixés sur les champs autour de nous.
- Que vous êtes sévère mon cher Watson, constata-t-il. Est-ce tous ces morts qui vous fâchent ainsi ? 
Je ne pris même pas la peine de lui répondre et nous repartîmes au village, Holmes se fit reconnaître auprès de l'officier de police de Huntingdon. Celui-ci n'en crut pas ses oreilles lorsqu'il apprit la nouvelle du double meurtre dans sa calme petite ville.

Sans perdre de temps, Holmes m'abandonna à l'Hôtel de la Gare et disparut. Je l'attendis patiemment en buvant tasse de thé sur tasse de thé. J'écoutai les bavardages incessants du tenancier de l'hôtel. Il me raconta l'affaire Gabrielle Harker et je dû me contenir pour ne pas bailler devant son nez de la façon la plus inconvenante possible. Cette vieille histoire était encore toute fraîche dans la mémoire des gens et Sir Edward Harlyn n'avait pas laissé un excellent souvenir chez les villageois. A un moment donné, mon regard fut attiré par l'apparition à la porte d'un homme titubant sous le coup d'une ivresse assez monumentale. 
- Tiens. Sir Oliver nous fait la grâce de sa présence, remarqua sur un ton ironique l'aubergiste.
Je vis apparaître une large femme au sourire railleur de l'autre côté du bar de bois, sans doute l'épouse de mon bavard.
- Celui-là, c'est qu'une loque pleine de gin. Ne lui donne rien Patrick, intima-t-elle à son mari. Harlyn ou pas, il nous doit déjà un bon pactole.
- Harlyn ? Vous voulez dire Sir Harlyn ? répétais-je d'un air surpris. Mais de qui parlez-vous madame ?
L'aubergiste haussa les épaules sans répondre mais la corpulente femme me considéra d'un ½il bleu et se mit à pouffer de rire, elle se pencha en avant sur le bar de bois et me souffla à l'oreille : 
- C'est le frère du ministre. D'où sortez-vous donc pour ne pas le savoir ?
- Le ministre des Affaires Etrangères ? Comment cela se peut-il ?

Elle était toute heureuse de mon intérêt pour ses médisances. Elle se redressa fièrement et comme une artiste de théâtre à l'instant crucial de la pièce, elle dédaigna d'entamer immédiatement son discours et me tint en haleine pendant quelques minutes, le temps d'aller servir un autre client qui venait d'entrer et qui ne demandait rien. Enfin, elle me rejoignit et m'entraîna à une table où elle entreprit de me conter ses ragots. 
- Celui-là c'est une vraie cruche de vin. Jamais sobre. 
- Mais comment cela se peut-il ? Répétai-je, complètement abasourdi. Son frère était ministre tout de même. Il ne laisserait pas son frère atteindre une telle déchéance.
La large femme se mit à rire à gorge déployée en entendant ma question candide.
- Vous êtes gentil vous, me fit-elle remarquer ironiquement.
Je contemplai le frère de notre victime qui venait de s'avachir sur une chaise et réclamai à boire d'une voix forte d'ivrogne. Le tenancier s'approcha lentement de lui et, après quelques discussions mouvementées, servit à boire à notre homme. L'aubergiste jeta un regard plein d'impuissance à sa femme qui haussa les épaules. 
- Ha ça avait fait du bruit par ici lorsque c'est arrivé, reprit la forte femme. Parole qu'aujourd'hui encore cela doit être le principal sujet de conversation de ces gens porteurs d'écussons. Enfin, puisque vous l'ignorez, je vais vous raconter ce qui s'est passé.

Après ce préambule, mon interlocutrice jeta un coup d'½il étrange sur son mari qui nous contemplait toujours.
- Les Harlyn ont toujours été une famille de la région, riche et puissante. Ce sont des prétentieux, monsieur. Ils ont un manoir à la sortie de la ville. Ils ont même voulu acheter Hinchingbrooke. Vous savez, la propriété du comte de Sandwich. Enfin, du temps des parents Harlyn, cela se passait mieux. Le vieux Lord était plus sympathique. Il avait plus de c½ur. Et sa femme était une bonne femme.
- Vous deviez me parler de Sir Oliver...
- Oui, c'est vrai. Après la mort des parents Harlyn, plus rien n'est allé comme avant. Sir Edward est rentré en politique, il a quitté la région. Il a abandonné son frère, le laissant dans le manoir sans aucun subside. Sir Oliver a laissé passer quelques mois puis il a commencé à réclamer son dû. Sir Oliver a toujours été quelqu'un de très sauvage. Il vivait à cheval la majeure partie de l'année. Pourtant lorsque l'argent commença à sérieusement lui manquer, il a décidé de réagir.

Je l'écoutais de toutes mes oreilles, n'arrivant pas à croire qu'il s'agissait toujours de ce ministre que je connaissais. Sir Edward Harlyn, grand politicien, qui avait fait mon admiration. La femme continuait son récit, prenant un malin plaisir à noircir le tableau. 
- Sir Oliver est parti voir son frère un jour, dans sa belle demeure de Londres. Il s'était rasé et habillé de propre, une fois n'est pas coutume, et tenait à demander de l'aide, ce qui est normal de la part d'un frère. Il aurait voulu aussi la part d'héritage qui lui revenait de plein droit. Hé bien... Sir Edward a reçu son frère, et... Il a refusé net ! Il l'a renvoyé dans son Huntingdon sans le plus petit penny et en lui refusant la part d'héritage pourtant pleinement mérité. Sir Edward l'a même menacé de la prison si son frère venait encore l'importuner. Sir Oliver Harlyn est revenu à Huntingdon, encore plus pauvre qu'au départ, et de plus joliment choqué. Son frère avait poussé la chaleureuse fraternité et la joie de revoir ce cher Oliver jusqu'à le faire jeter dehors par des hommes à sa charge. Sir Oliver s'est mis alors à boire et depuis cette époque, ce n'est plus qu'une loque humaine.

L'aubergiste se redressa, fière d'elle et de ses propos qu'elle pensait sensés.
- Faut pas croire, monsieur. C'est pas parce qu'ils ont des écussons et qu'on leur jette du « Sir » à tout bout de champ qu'ils sont parfaits. Ils sont même pires que les autres.
La grosse femme, fatiguée par tant de paroles, n'en crut pas ses yeux lorsque je me levai pour rejoindre Sir Oliver. J'étais tourmenté et attristé par la situation de ce malheureux. Peut-être suis-je trop gentil en effet...

Comme je m'approchai de lui, je l'observai à loisir. C'était un homme de cinquante ans que l'usage invétéré de l'alcool avait partiellement détruit et transformé en un vieillard prématuré. Il était à moitié étendu sur une table devant un verre à moitié vide de mauvais gin. Je le contemplai avec pitié et eus du mal à trouver des ressemblances entre cet individu maigre et passablement miné par l'eau-de-vie et le grand homme que j'avais vu gésir, mort dans un bureau magnifique à Buckingham Palace.
Aussitôt, il sembla se réveiller et hurla d'une voix forte mais rendue rauque par les spiritueux :
- N'approchez pas ! Je n'ai pas fini mon verre. Attendez avant de me foutre dehors. Je l'ai payé et j'ai le droit de pouvoir le déguster tranquille.
Je lui jetai un coup d'½il attristé et fis un signe discret à l'aubergiste. Ce dernier vint nous servir deux verres pleins d'un bizarre liquide jaunâtre. Sir Oliver contempla d'un air étrange et idiot le nouveau verre posé devant lui, puis il me lança un regard confus et incertain.
- Qui êtes-vous ? Grogna le lord anglais. Que me voulez-vous ?
- Vous êtes bien Sir Oliver Harlyn, n'est-ce pas ? 
- Et alors ?
- Votre frère est mort, Sir. Je vous prie d'accepter mes plus sincères condoléances.
L'ivrogne se tut et engloutit le contenu de son verre d'un coup. D'une voix plus assurée, il me questionna.
- Comment cela est-ce arrivé ?
- Il a été assassiné.
- Qui êtes-vous monsieur ?
- Je m'appelle Watson, Sir. Docteur John Hamish Watson. Je ne sais pas si mon nom vous est connu, peut-être celui de mon compagnon.
- Watson, s'exclama une voix non loin de nous.

Je me retournai brusquement et aperçus la longue silhouette sombre du détective de Baker Street, ses yeux flamboyants m'observaient fixement.
- Le détective Sherlock Holmes, continuai-je.
- Bonjour messieurs. J'ai bien l'impression que le Jugement Dernier a déjà commencé son ½uvre, murmura Sir Oliver. Y aurait-il une justice sur cette terre ? Mon frère assassiné, cela tient plus de la vindicte divine que de l'½uvre d'un homme.
- Il s'agit pourtant d'un homme, Sir Oliver, rétorqua Holmes en s'asseyant à nos côtés. Je vous cherche depuis longtemps, Sir.
- Vous avez semble-t-il bien mal cherché cher monsieur. 
- J'ai le plaisir de vous annoncer que la part d'héritage dont votre frère vous a malhonnêtement dépossédé vous revient de plein droit. J'ai ici les papiers du notaire...
Holmes porta la main à son veston mais Sir Oliver leva la main pour le faire taire. 
- N'est-ce pas un peu tard monsieur ? Que ferais-je de cette fortune dans l'état actuel où je me trouve ?
Mon ami le contempla sans rien dire.
- Je suis le dernier Harlyn en vie, c'est vrai, sourit amèrement le lord. Mais à quoi peux me servir mon titre maintenant ? Je ne suis plus bon à rien. 
Le pauvre homme engloutit la totalité du verre de liqueur. Nous le regardions ne sachant quoi ajouter.
- C'est loin tout ça. Vous avez des années de retard monsieur. Des années !

Le vieil Harlyn se mit à pleurer sur la table en posant sa tête entre ses bras.
- Pourtant vous habitiez avant avec votre frère ? Vous auriez pu vous attendre à une telle infamie non ? demanda doucement Holmes.
- Je n'ai pas vu le vent venir. Je perdais mon temps à faire du cheval et à chasser. J'ai quelques années seulement de plus que mon frère vous savez. Bien que maintenant on croirait beaucoup plus, fit-il avec un sourire triste et ironique. 
- Vous faisiez du cheval tous les jours ? S'enquit Holmes.
La question non seulement me sembla incongrue mais complètement déplacée dans les circonstances présentes. Je jetai un regard lourd de sens à mon ami mais celui-ci n'en eut cure.
- Non, répondit Sir Oliver, les yeux dans le vague. Je partais avec Matthew, c'était notre cocher.
- C'est Matthew qui conduisait la voiture où sont morts vos parents ? 
Un silence suivit cette question posée à brûle-pourpoint par mon compagnon. Sir Oliver sembla fouiller dans les débris de ses souvenirs entachés par l'alcool...
- Je commence à comprendre pourquoi vous vouliez me rencontrer monsieur Holmes. Vous cherchez dans les poubelles, c'est cela ? Oui c'est bien Matthew qui conduisait le petit-duc où sont morts mes parents. J'aurais dû être présent dans la voiture mais le fait est que je n'y étais pas.
Ses yeux brillèrent d'une brève lueur de défi lorsqu'ils se posèrent sur mon compagnon.
- Vous êtes en train d'exhumer les vieilles histoires ? Quel métier faites-vous monsieur ? Fossoyeur ? Nettoyeur d'égout ?
- J'essaye seulement de comprendre pourquoi votre frère a été assassiné. On l'a poussé au suicide.
- Le cocher Matthew est mort égorgé dans les bois. Des voleurs s'en sont pris à lui. C'est ce qu'a affirmé la police.
- Et vos parents ?
- Accident de fiacre. Cela peut arriver à tout le monde.
- Matthew conduisait le véhicule. Etait-il digne de confiance ?
- A quoi pensez-vous monsieur ?
- Un meurtre.
- Vous pensez trop monsieur. Mes parents sont morts accidentellement, le cocher a été assassiné par des bandits de grand chemin et mon frère s'est suicidé parce que sa conscience s'est réveillée.
- Aucun suspect dans l'accident de vos parents ? 
- Une pierre sur le chemin. Ou un serpent. Allez voir du côté de la route monsieur, vous trouverez peut-être un témoin. 

Holmes eut un petit sourire en coin. 
- Il y eut pourtant des suspects dans un premier temps de l'enquête, Sir. Vous et votre frère.
- Les héritiers ? C'est fort possible, après tout. Mon frère et moi aurions pu être les premiers de la liste mais comme la police ne trouva rien de douteux dans cet accident malheureux, l'affaire s'arrêta là. Mon frère se débrouilla ensuite pour hériter et me faire perdre mon titre. Il avait un ami haut placé. Un ministre, il me semble. Mais je suis le seul vrai lord Harlyn !
Ces quelques mots et un éclair de haine soudain paru dans ses yeux révélèrent un bref instant le véritable aristocrate, plein de dignité hautaine mais le lord retomba sur la table en suppliant mon ami de lui verser un nouveau verre de gin. Ce que fit Holmes en grimaçant d'amertume et d'abattement. 
Ce triste état me remua le c½ur tout à coup et ne fut pas sans rappeler à mon esprit le douloureux souvenir de mon malheureux frère. Lui aussi a succombé à l'affreux piège de l'alcool et était mort dans la déchéance la plus totale.
- Qui a été chargé de l'enquête Sir ?
- Un inspecteur de Scotland Yard spécialement déféré à cet effet. Je ne me souviens pas de son nom. En tout cas il a conclu rapidement en affirmant que c'était un malencontreux accident et l'affaire fut classée.
- Vous l'avez cru ? questionna Holmes d'une voix tendue subitement.
- Pourquoi ne l'aurais-je pas cru ? 
Le malheureux individu se mit à sourire tristement en haussant les épaules. Holmes remit son chapeau et se leva, il déposa l'argent pour payer toutes les consommations et me fit signe de l'imiter. Nous nous apprêtions à partir. Mon ami s'inclina devant le lord déchu qui l'observa de ses yeux dont les paupières papillotaient un peu.

- Nous vous remercions de votre patience, Sir. Une dernière question cependant, puis nous ne vous importunerons plus, votre frère avait-il souvent besoin d'argent ?
- Il avait la mauvaise habitude de jouer aux courses. Il adorait ça mais ne savait pas parier sur le bon cheval et perdait la plupart du temps. Mes parents déploraient sa conduite. Il avait toujours des dettes. 
- Avait-il beaucoup d'amis qui l'accompagnaient dans son mauvais penchant ?
- Des amis ? Non, il était trop solitaire. De toute façon, ses camarades d'université l'évitaient la plupart du temps. Mon frère n'avait pas un caractère facile. Vous connaissez l'histoire de Gabrielle Harker ?
- Certes. Elle aussi est morte dans les bois.
- Mon frère a été accusé par la population mais je ne le crois pas apte de commettre une telle horreur. Même si je le sais capable du pire.
- Donc pas d'amis. Dommage...

Holmes fit quelques pas pour sortir mais la voix avinée du lord le rappela.
- Il me semble qu'un homme assez âgé venait régulièrement au château et passait beaucoup de temps avec mon frère. Mais je ne l'ai pas beaucoup connu. J'étais toujours par les chemins.
- Où votre frère l'aurait-il rencontré ?
- Je ne sais pas. Peut-être à l'université ?
- Je vous remercie Sir Oliver. Venez Watson, rentrons à Londres immédiatement.
Holmes glissa un dernier billet de dix livres dans une poche du veston déchiré de Sir Oliver mais celui-ci le prit tout de suite et le rendit au détective en murmurant d'un air solennel et fier, digne de tout aristocrate qui soit :
- Je suis peut-être un ivrogne dont on peut se moquer monsieur, mais je reste tout de même un lord anglais et un lord anglais n'accepte pas d'argent donné par pure pitié et charité. Je ne demande pas l'aumône monsieur.
Le détective s'inclina respectueusement et répondit avec une modestie pas feinte :
- Veuillez me pardonner cette offense, Sir. Je suis réellement navré de vous avoir déplu.
Holmes reprit son billet et le remit dans son portefeuille, puis il serra la main de Sir Oliver Harlyn avec un profond respect. Je l'imitai ensuite et saisis une main dont la vigueur m'étonna mais qui ne pouvait s'empêcher un faible tremblement dû à l'absorption trop grande d'alcool. Nous quittâmes ensuite cet établissement délabré où l'un des ultimes héritiers d'une grande et ancienne famille noble anglaise finissait ses jours dans la fange et la boue de la plus basse des vies humaines, digne d'être celle d'un personnage principal choisi par les grands maîtres de la littérature, Charles Dickens ou Emile Zola...

Une fois sortis dans la rue, Holmes repartit de son pas alerte jusqu'à la gare et nous prîmes le train pour Londres et dans l'après-midi, nous retrouvâmes Baker Street. Le voyage, plus rapide que je ne l'avais pensé, s'était déroulé dans un silence quasi religieux, Holmes avait fermé les yeux, remonté ses maigres genoux jusqu'à pouvoir les entourer de ses mains pâles, puis il s'était tu. Enfin, dans notre appartement, il sortit de son inertie et se mit à parler de l'affaire. Sa voix, pourtant joyeuse et allègre, semblait cacher un je ne sais quoi d'étrange et de sinistres pensées qui ne pouvaient qu'être affligeantes.
- Alors mon cher Watson. Que concluez-vous de notre voyage à Huntingdon ?
- Hé bien. Il ne nous a rien donné de nouveau excepté une profonde amertume.
- Mais si voyons. Nous apprenons que ce cher Sir Edward possédait un frère qu'il a rayé de son existence. Personnellement je le savais mais je le croyais mort. Par chance il était toujours là.
- Mais ça n'a toujours rien à voir avec le suicide de Sir Edward. Croyez-vous vraiment qu'il se soit supprimé à cause d'une brusque hausse de remords ?
- Non, je dois vous l'avouer, répondit Holmes en souriant. Mais c'est exact que cela peut ne pas avoir de rapport avec notre suicidé. Et que pensez-vous du meurtre des Weaver ?
- Quelle horreur ! Mais aucune piste, murmurai-je froidement. 

Holmes sourit avec bonhomie.
- Et l'accident des parents de Sir Harlyn ?
- Trop de personnages, trop de morts s'échelonnent dans cette affaire, Holmes. Je commence à perdre le fil. Se pourrait-il que Sir Edward ait prémédité l'accident de ses parents ?
- J'aimerai connaître le nom de l'ami de Sir Edward au moment des faits. Ils se seraient connus à l'université. Un étudiant ? Un professeur ? Qui peut avoir assez d'ascendant sur un jeune homme pour le pousser à une telle extrémité : tuer ses parents pour régler des dettes de jeu. Je pencherai plus pour un enseignant car il possède une aura que lui confère sa situation et qu'un camarade de classe a plus de mal à acquérir. 
- Voyons Holmes, n'allez pas croire à toutes les divagations de ce malheureux Sir Oliver. Il n'a malheureusement plus toute sa tête. Comment un professeur pourrait pousser l'un de ses élèves à de tels actes ?
- Vous savez Watson, l'aubergiste avait raison. Vous êtes vraiment gentil. Je dirais même angélique.
Holmes avait un petit sourire amusé, je me sentais stupide.
- Sinon quel dommage que l'inspecteur Tenderley ait été assassiné avant que je puisse en faire mon affaire, reprit Holmes. Celui qui tire les ficelles est vraiment un cerveau admirable. Il pare tous mes coups avant même que je les ai seulement imaginés.
- Ce n'est pas une partie d'échec Holmes, objectai-je.
- Parfois je me le demande. Je vais à nouveau devoir vous quitter mon cher Watson. J'ai besoin de faire quelques petites recherches sur l'université de Sir Edward et sur le fameux professeur qui aurait pu le pousser dans la voie du mal. De même Tenderley a peut-être quelques documents intéressants à ce sujet cachés dans sa maison. A moins que Scotland Yard n'ait conservé quelque part dans ces archives des informations sur les enquêtes menées par ce sympathique inspecteur. Que de longues recherches ennuyeuses en perspective. Ne bougez pas Watson jusqu'à mon retour, je pourrais avoir besoin de votre concours !
 
 
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Encore un gros chapitre mais qui a de bonnes raisons de l'être cette fois-ci !
Ce n'est donc pas le 6e (+/- à la moitié de l'histoire) pour rien.
Je tiens à m'excuser aussi du retard d'un jour causé par
un certain Internet ça vous dit quelque chose ?
Pour ce qui est de la musique, comme l'atmosphère est pesante,
rien de tel que du mystère et du rythme !
J'attends avec impatience votre avis, vos passages préférés, vos questions, vos corrections, etc.
Et merci beaucoup de me lire !
​ 16 | 7 |
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#Posté le mercredi 13 novembre 2013 04:35

Modifié le samedi 15 février 2014 07:54

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La-Tasse-de-The, Posté le dimanche 12 novembre 2017 14:03

Re,

Allez, encore un chapitre pour aujourd'hui... Je me prends au jeu.

Alors, les remarques comme d'habitude :

1. Durant le cours voyage mon compagnon me fit le récit succinct de ses aventures de la matinée.

J'ajouterais une virgule : Durant le cours voyage, mon compagnon me fit le récit succinct de ses aventures de la matinée.

2. - Avec un coup de revolver en plein crâne le contraire aurait été étonnant.

ici aussi, j'ajouterais une virgule : - Avec un coup de revolver en plein crâne, le contraire aurait été étonnant.

3. - Bonjour Lestrade. Comment va Tenderley ? Meurtre ou suicide ? S'exclama Holmes en souriant.

pas de majuscule dans les incises

4. - Chantage ? Demanda Sherlock Holmes en rejoignant son frère.

idem

5. Comme à son habitude Holmes se tut et durant tout le voyage, je ne pus rien tirer de lui.

ici aussi, j'ajouterais une virgule : Comme à son habitude, Holmes se tut et durant tout le voyage, je ne pus rien tirer de lui.

6. Il me raconta l'affaire Gabrielle Harker et je dû me contenir pour ne pas bailler devant son nez de la façon la plus inconvenante possible.

je dû >> je dus

7. - Mais comment cela se peut-il ? Répétai-je, complètement abasourdi. Son frère était ministre tout de même. Il ne laisserait pas son frère atteindre une telle déchéance.

pas de majuscule dans les incises

8. - Qui êtes-vous ? Grogna le lord anglais. Que me voulez-vous ?

idem

9. - Vous faisiez du cheval tous les jours ? S'enquit Holmes.

idem
_________________
remarque qui sert à rien, mais "Je l'attendis patiemment en buvant tasse de thé sur tasse de thé." avec tout le thé qu'il boit, il va avoir des litres à pisser...

Encore un peu plus de cadavres, histoire réjouissant s'il en est... On n'est pas plus avancé encore une fois, même si on a des indices petit à petit.

Le Docteur Watson prend un peu plus de place dans ce chapitre, c'est bien.

Je repasserai plus tard dans la semaine pour lire la suite.

Biz

Célia


sherlockology, Posté le lundi 18 novembre 2013 15:39

get-sherlock a écrit : "Merci ! J'irais voir sur youtube quand j'aurais fini mon cours ;)
Je t'avoue que le "gros indice" m'a étonné sur le coup. Mais après tout... !
"

Tu n'es pas au bout de tes surprises xD


get-sherlock, Posté le lundi 18 novembre 2013 05:37

Merci ! J'irais voir sur youtube quand j'aurais fini mon cours ;)
Je t'avoue que le "gros indice" m'a étonné sur le coup. Mais après tout... !


sherlockology, Posté le lundi 18 novembre 2013 05:35

get-sherlock a écrit : "Toujours un plaisir de suivre cette enquête qui semble s'affiner ! :)
Comme tu le dis si bien, un gros chapitre qui nous donne un peu plus de détails sur cette mystérieuse affaire. J'ai bien apprécié ce que l'on pourrait appeler la scène principale de cette partie, c'est-à-dire la scène à l'auberge entre nos enquêteurs et ce pauvre lord. Autant les dialogues que la description de la scène d'ailleurs.
En ce qui concerne la musique : parfaitement choisie ;) Je confirme ton : "rien de tel que du mystère et du rythme !" Où l'as-tu dénichée au fait ? Elle est vraiment sublime, je me la suis passée plusieurs fois tout en lisant. Elle viendrait pas d'une des extensions d'Age of Empire par hasard ? Ou un truc dans le genre...?
Sinon, je n'ai vu qu'une seule petite faute que je viens de te rectifier, mais tracasse, c'est un plaisir de parcourir des lignes aussi bien écrites !
Tu nous laisse quand même un peu de mystère (encore heureux!), même si on a un très bel indice à la fin (je parle bien évidemment en tant qu'holmésienne ;)) Pour ma part, j'ai hâte de lire la suite !
"

Il s'agit en fait de Cossacks European Wars ^^ Et merci pour ton avis chère collaboratrice ! Oui un petit clin d'oeil qui donne un trop indice pour ma part mais bon ;)


sherlockology, Posté le lundi 18 novembre 2013 05:28

BilboTheHobbit a écrit : "Superbe chapitre ! tous les passages narrés sont excellents et la musique d'ambiance toujours aussi bien choisie ! Merci pour cette suite , personnellement j'en attendais pas moins je m'en doutais que ça valait le coup d'attendre =D merci pour ce que tu nous offre à chaque fois , je suis toujours emballée. =3
Et j'aime ta façon d'interpréter Sherlock *-*

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne continuation pour la suite . =)
"

Merci merci merci à toi de continuer à suivre les aventures de notre héros britannique !


get-sherlock, Posté le samedi 16 novembre 2013 14:28

Toujours un plaisir de suivre cette enquête qui semble s'affiner ! :)
Comme tu le dis si bien, un gros chapitre qui nous donne un peu plus de détails sur cette mystérieuse affaire. J'ai bien apprécié ce que l'on pourrait appeler la scène principale de cette partie, c'est-à-dire la scène à l'auberge entre nos enquêteurs et ce pauvre lord. Autant les dialogues que la description de la scène d'ailleurs.
En ce qui concerne la musique : parfaitement choisie ;) Je confirme ton : "rien de tel que du mystère et du rythme !" Où l'as-tu dénichée au fait ? Elle est vraiment sublime, je me la suis passée plusieurs fois tout en lisant. Elle viendrait pas d'une des extensions d'Age of Empire par hasard ? Ou un truc dans le genre...?
Sinon, je n'ai vu qu'une seule petite faute que je viens de te rectifier, mais tracasse, c'est un plaisir de parcourir des lignes aussi bien écrites !
Tu nous laisse quand même un peu de mystère (encore heureux!), même si on a un très bel indice à la fin (je parle bien évidemment en tant qu'holmésienne ;)) Pour ma part, j'ai hâte de lire la suite !


BilboTheHobbit, Posté le samedi 16 novembre 2013 12:48

Superbe chapitre ! tous les passages narrés sont excellents et la musique d'ambiance toujours aussi bien choisie ! Merci pour cette suite , personnellement j'en attendais pas moins je m'en doutais que ça valait le coup d'attendre =D merci pour ce que tu nous offre à chaque fois , je suis toujours emballée. =3
Et j'aime ta façon d'interpréter Sherlock *-*

Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne continuation pour la suite . =)


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